Les traces dessins attentent à l’avènement de l’écrit
- 2016
19/08/2016
Une vague idée - Une vague esquisse - Une idée floue - Une esquisse de bribe - quelque chose en route - un creux - un devenir où pas...
17/08/2016 Journal de chien
Il a fallu tant de courses à pieds sanguinolents pour libérer les broussailles d'une rétine encombrée de traits épineux...
31/07/2016
27/007/2016
Marcher carnet en poche. Marcher rien que pour sentir l'air laver les yeux des
scories encombrantes.
Marcher pour lessiver les dessins, les essorer et les étendre - nus - dans leur
plus simple appareil paysager. Dans le carnet, page après page l'eau sale
dépose ses dessins résiduels.
30/06/2016 Journal de chien
Atlas sanguin embrume les montagnes humides
Il fait si chaud que nul ne saurait résister à quelconque proximité
Surtout pas celle des dessins qui se dissolvent
Dans la latence de la pensée qu'aucune ligne n'élucide
Alors il nous faut recommencer jusqu’à l’irréductible dépôt
- 2015
28/06/2015 Journal de chien
22 juin 2016 À la lisière de Tayrona
21 juin 2016 Journal de chien
Es-tu ?
À ans pesés sur l'échine -
À œil vitreux -
Dans la saisie du…
Monde vicié frémit des ombres dont tu baves quelques remugles fracassés -
08/03/2016 LILITH en équilibre sur la ligne du dessin
Libre rebelle et belle Démone aux yeux des hommes et de l’Histoire…
Toute fille elle est Nous sommes…
Un Peu Beaucoup Passionnément…
La fleur saigne ses pétales…
Trace ses rouges desseins…
Lettre à Lou, 22 Avril 1915 Guillaume Apollinaire
07/09/2015
Dans le carnet du Voir, les mains déposent quelques brandes orgueilleuses au
bois aigre. Écorchées par les barbes hérissées, les patientes pupilles
s’échinent à forer la peau des reliques dont la mise en pièce affecte les
mémoires d’une humidité éconduite, embusquée sous l’éclatante coquetterie. Dans
le carnet du Voir, la frénésie des doigts éternise la pensée...
20/07/2015
07/04//2015
Écarter les broussailles épineuses
Pupilles embuées
À la translucidité flottante
Sur la surface crèvent
D'épaisses hémostases
Et se dire que le dessin trébuche
Et rabâcher les lignes coagulées
Deux prunelles abimées
Explorent l'agonie du dessin.
À l'aube des fleurs, tout est paisible endormissement...
31/03/2015 Hiver
Sur le sol aigre
Couchée dans la lumière d’une incisive cruauté
Elle reste offerte
Une morsure vive fourrage les velours de son corps resté vacant
Ne se dérobe pas
Ou ne peut
Les plis de la robe tressaillent
Bientôt
Les fils rouges délieront l’écheveau d’une écriture de brocart
La brume dénoue
Le visage
D’un feu assassin emparé
Qui ne sème que ravage
C’est dans ce creux que le temps se dédouble. Froide viande et esprit fiévreux aux agitations baroques. Et c’est là que le rythme bat. Inertie d’un côté, égarement de l’autre.
D’où vient ce sentiment de folie qui empoigne les hommes et les poursuit jusque dans leur tombe ?
Elle, sur le sol glacé répand la soie de sa misère en plis décousus
12/03/2015
La ligne court. Confusément, elle court.
Arrache quelques brindilles au passage. Le vent ne les décroche pas du cœur des
hommes. Eux, pauvres candides pensent s'en débarrasser, sans affectation dans
des griseries. Le temps d'une nuit, ramassés dans des bras hasardeux. Mais au
petit matin, là où la lumière ténue perce le voile de la voûte, elles
surgissent à nouveau. Agrippent et rayent leurs cœurs déracinés. En de fins
dessins tranchants d'une lame de rasoir...
12/03/2015 Being, just being 1
22/02/2015
Une couleur
Comme pour l'échancrure de Cheng ça se déplie et la pensée s'évade vers des marges, rattrapée par les remous de l'histoire
Les dessins saignent
21/01/2015
Et puis l'année de ma naissance la neige a perdu son immaculée
Trois petites taches multipliées Dessin
Tout ce rouge qui crève les yeux
Il faut peine encore pour esquisser la fleur qui tarde à mourir
Rêvons le blanc immaculé neige où les traces se perdent laissant affleurer
trois petites taches noires
Dessin
15/01/2015 Les cheveux de Marie Madeleine
02/01/2015
Gribouillis noués entre l'image et le texte
Là où pointent quelques bribes narratives
Inscription d'un lieu où le sens s’abstient
Et pourtant c'est là que le dessin advient
Ça ne s'explique ni en mot ni en image C'est là entre les pinces de la tenaille Et tout se dévide Traverse les échelles du temps Et tout se dessine Et tout se décide Et tout se dessille Néanmoins
Un dessin Un quelque dessin sans bruit
- 2014
11/10/2014
Éclats de bombe
Elle attend
Sombre -Sang
Les lignes naissent
Petites d'abord
Puis volubiles comme des bouches que rien
n'interrompt
Dessin
Entre les lignes torses
01/04/2014
Ni plus ni moins
Perforer Harponner le trait
Griffer Faire grincer la ligne
Rayer Dépolir la surface
Écorcher Jouer au légiste
Dépecer Cuisiner
Briser Faire advenir la forme dans les replis de l'idée
Contraindre Plier le motif
Démonter puis remonter à l'envers - Voir - et lire le dépli du dessin
30/03/2014
Ni plus ni moins.
C'est comme ça. C'est toujours comme ça lorsqu'il n'y a pas d'autre alternative. Rétines vitrifiées par les restes du monde agglutinés sur les paupières alourdies. C'est ça le dessin ; un décollement des scories au scalpel pour panser le regard. Ni plus ni moins. Les lignes essuient les traces des derniers vestiges...
04/03/2014 Гранада
Âcreté d’une texture métallique à peine sirupeuse. Un lent filet sourd à
l’angle d’une commissure, glisse le long du menton, entame la ligne du cou en
se perdant dans les linges immaculés parsemés de quelques fleurs rutilantes, au
suc encore humide par endroit, et craquelé à d’autres.
- 2013
16/11/2013 Ce matin
Éraflées par la bise matinale, elles s'en sont allées, les notes du blues man déclinées en noir et blanc, d'une voix éraillée et chaude, dont l'épaisseur harmonique hante encore les abords déserts de la ville. Lisière de fils dorés à peine dénouée. Vierge ou Reine, elle marche à la périphérie de toute chose.
07/11/2013
Quand on s'approche d'eux ; l'ombre s'épaissit.
Ombre visqueuse que n’atténuent pas les faibles mouvements
Morts, m'a-ont dit d'avoir trop errer dans les marges
Les dessins s'en sont allés
Ou,
Ne sont jamais advenus
25/10/2013 Un tapis de fleurs à leur adresse
Retranchés derrière des murs des mots qui ne leur appartiennent pas, ils se figent, l’œil rivé au cercle dépoli du viseur, par trop d’usages sans doute ; dans une insoutenable attente du trait qu’ils ne manqueront pas de lancer. Ils ont cette propension à se rassembler, pour ne former qu’une masse tapie à l’ombre des verbes, avec pour toute lumière le reflet glacé de l’acier qui ne trouvera son feu qu’aux premiers frémissements de l'épure. Parce que le verbe, c’est à dire, le dessin est ainsi ; d’abord signes flottants qui ne trouvent leur destin que dans la précision de l’idée si, de mésaventure, leurs routes ne croisent. Elles
18/10/2013 Ça n'a rien à voir avec les chiens féraux.
Mélancolique et radieuse à la fois
Elle tendait les bras vers la lumière inquiétante du matin à peine dévoilé, trouée par une rumeur Inconnue
Une perruque blonde recouvrait en parti son visage lourdement maquillé
Trois larmes griffaient le fard de ses joues, lèvres entrouvertes.
D'une extase prolongée comme celle de Le Bernin, son regard s'absentait
Dans ce matin du jour, les chiens passaient en s'écartant de la terre.
04/10/2013
B
Ni grand ni petit
Mal ajusté
Laçages
S
Erré le buste jusqu'au resserrement
Errées les lignes jusqu'au dé
08/09/2013
- 2012
13/10/2012 In-carnat
le doux murmure de la voix androgyne
envahit l'espace sombre clôt sans bord. D'autres voix aux tons modulés
amplifient le fin bruissement - métamorphose en bourdonnement assourdissant.
L'homme tient fermement entre ses mâchoires serrées une longue tige de bambou.
Immobile, - écoulement du temps, puis il amorce une lente oscillation du torse
puissant. Tournoie sur lui-même en dessinant un cercle régulier lentement
accélération soudaine du rythme jusqu'à ce que le trait de bambou fouette l'air
les voix s'éteignirent brutalement chute des corps glissement furtif des images guerrières impression entre les paupières
diaphanes