Hiver
Sur le sol aigre
Couchée dans la lumière d’une incisive cruauté
Elle reste offerte
Une morsure vive fourrage les velours de son corps resté
vacant
Ne se dérobe pas
Ou ne peut
Ou ne peut
Les plis de la robe tressaillent
Bientôt
Les fils rouges délieront l’écheveau d’une écriture de brocart
La brume dénoue
Le visage
D’un feu assassin emparé
Qui ne sème que ravage
C’est dans ce creux que le temps se dédouble. Froide viande
et esprit fiévreux aux agitations baroques. Et c’est là que le rythme bat. Inertie
d’un côté, égarement de l’autre.
D’où vient ce sentiment de folie qui empoigne les hommes et
les poursuit jusque dans leur tombe ?
Elle, sur le sol glacé répand la soie de sa misère en plis
décousus